En français
Ricardo Vázquez-Prada Oñoro
Né à Barcelone, Espagne, le 17.10.1942. Licencié en Droit et Journalisme. Journaliste pendant presque 40 ans, essentiellement au journal de Zaragoza “Heraldo de Aragón” (1967-2003). Pendant 32 ans (1971-2003), critique taurin à “Heraldo”. Editorialiste, chef d´information nationale, internationale, opinion et documentation.
Président de l´Association de la Presse d´Aragon (1992-1996) et de l´Association de Critiques Taurins d´Aragon. Viceprésident de l´Association des Medias Interpyrénéens.
En 2000, le Gouvernement français le nomma “Chevalier de l´Ordre National du Mérite”.
Prix de l´Association de la Presse d´Aragon pour l´ensemble de sa carrière dans le journalisme.
Membre d´honneur de l´Association de Professeurs de Français d´Aragon.
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Romans traduits en langue française:
“Tres de cuadrilla”. Roman taurin. Espasa-Calpe. 1990. Madrid.-Traduit en français sous le titre “La Cuadrilla”. Culture-Suds, Bordeaux. 2007. Traduction : Hélène Barnoncel. (V. Critiques et articles).
“Los inocentes de Ginel”. Roman sur la guerre civile espagnole. Unaluna. Zaragoza. 2005.-Traduit sous le titre “Dans un village d´Aragon dont je ne veux pas rappeler le nom”. L´insomniaque. Paris. 2008. Traduction: Françoise Blasco-Takali. (V. Critiques et articles).
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Nouvelles en français:
“Dieu, que c´est dur!”. Nouvelle taurine. Les Editions de l´Atelier In8. Pau. 2006.
“La malchance de “Fosforito”. Nouvelle. Revue taurine en français “El Campo”. Bordeaux, avril 2008.
“Le quite prodigieux”, nouvelle taurine publiée dans le livre “Des hommes et des toros”, Ed. Culture Suds, Bordeaux, 2009.
“Amertumes”, nouvelle taurine publiée dans la “Gazette de l´Union des Bibliophiles Taurins de France”, numero 49, juin 2010, Montpellier (Traduction: Henri Armengaud, Max Tastavy et Marc Thorel).
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En 2008 sa nouvelle taurine “El tren de las figuras” (”Le train des “figuras”) fut finaliste dans le concours Prix Hemingway, à Nîmes, et publiée en 2009 dans le livre “Arequipa”, Editions Au diable vauvert, La Laune, Vauvert.
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Participation (5 ans) au Salon du livre de Pau, au Salon du livre de Tarascon (2008), présentation de ses livres en langue française à Bordeaux, Pau, Tarascon, Béziers, Magescq…, conférences et débats à Pau, Tarbes, Bordeaux, Jurançon, Béziers, etc.
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Participation aux festivals des chansons de Georges Brassens à Zaragoza et Toulouse.
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CRITIQUES et ARTICLES:
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Jacques Durand, un des plus importants critiques taurins de France, publia le jeudi 6 septembre 2007 dans le journal “Libération” de Paris, cette critique à propos du roman “La Cuadrilla”:
“Trois misérables sur la longue route qui mène à l´arène”.-Traduction française de “Tres de cuadrilla”, le roman taurin du journaliste Ricardo Vázquez-Prada.- (La Cuadrilla, de Ricardo Vázquez-Prada. Ed. Culture Suds.186 pp. 15 euros).-
“Il y a peu de bons romans taurins, et Hemingway n´en a pas commis. Des nouvelles, oui. Parmi les bons romans taurins, deux ont été récemment publiés en France. Le Torero Caracho, de Ramón Gómez de la Serna, par les éditions Dimanche. Et “La Cuadrilla”, de Ricardo Vázquez-Prada (en espagnol Tres de Cuadrilla) par les éditions Culture Suds.
Apprentis. La Cuadrilla aurait pu s´intituler Sur la route si le titre n´était pas pris. Le roman de Vázquez-Prada, éditorialiste du quotidien El Heraldo de Aragón, expose les aventures, dans les années 60-70, de trois maletillas, trois misérables apprentis toreros qui vagabondent de village en village, de capéas en capéas et de mauvaises vaches en arnaques diverses autour de Saragosse et dans la Rioja. Le récit de leur picaresque errance est fait par l´un d´eux, José Díaz Rodríguez, “Rayito”. Rayito est fils, peut-être bâtard, du picador de réserve des arènes de Saragosse, que ni pique pas grand-chose sauf sa crise lors qu´il boit du mauvais pinard, c´est-à-dire souvent. Pour mettre de la margarine dans les épinards, sa mère fait des passes qui n´ont rien
à voir avec le Kikiriki. Dans leur maison pourrie de la calle de las Armas, l´humidité de l´Ebre gèle les os et enflamme l´imagination. Se faire torero est alors le seul moyen de changer de vie, puisque tuer les chats et les chiens du quartier, à la longue, ça lasse. Donc, avec “Maravilla” et “Lagartijo”, deux autres arsouilles, Rayito se lance, en révant à la tauromachie d´Antonete, sur des chemins hasardeux. Ils mènent de Uncastillo à Morata de Jalón, de Brea de Aragón à Cintruénigo, où Chiquito de Oro, autre maletilla, est envoyé à la boucherie par un apoderado pourri et en meurt.
La Cuadrilla est un roman de moeurs. Quelles moeurs? Les moeurs pittoresques, mais le plus souvent crapuleuses, du mundillo sur quoi l´auteur, très informé, jette une lumière crue et froide. Que ce soit l´univers bricolé des courses aléatoires des villages ou celui, plus huppé, des corridas prestigieuses, on ne peut pas dire que le petit monde taurin trempe dans l´angélisme. Escroqueries, hypocrisies, veulerie, petits coups sordides ou filouteries de belle envergure, les coups pendables ne manquent pas.
De la prostituée qui se fait payer en petites cuillères au maletilla caché dans une cage à toros pour faire croire à un organisateur que s´y trouve à l´intérieur un toro de réserve, et jusqu´a la calomnie considérée comme un des beaux-arts, ils ont toute l´apparence de la véracité. Comme on dit, ces histoires plus tordues les unes que les autres, ça ne s´invente pas.
“Frivoles”. Les trois Pieds Nickelés toreros du roman ont trois destinées distinctes. Rayito devient un petit matador “régional”. Maravilla, le plus doué, réussit mais succombe aux effets de sa réussite: les femmes, la bringue, les javas, les grosses voitures. Lagartijo, le troisième, novillero raté, file en France et revient en nouveau riche odieux, sa fortune faite dans la roublardise et l´embrouille.
Ce roman attachant et naturaliste sur un monde douteux, fascinant et marginal, peuplé “d´âmes interchangeables et frivoles qui, plus elles crien fort, moins elles sont convaincues de ce qu´elles disent”, est un roman à clefs. On sent bien que nombre de ses personnages ou silhouettes ont un modèle dans la réalité. Il nous a semblé en reconnaître quelques-uns: un ancien honnête matador de Saragosse, feu un critique scandaleux, un affairiste taurin toujours en activité, braillard, vaniteux et insupportable. J.D.”
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Une autre critique (traduction de l´espagnol) à propos de “Tres de cuadrilla” (”La Cuadrilla”), celle-ci écrite par José Carlos Arévalo, directeur de l´hebdomadaire taurin “6 toros 6″, de Madrid (publiée dans cette revue le 26 décembre 2006):
“Le grand roman taurin de notre temps”
“Le roman “Tres de cuadrilla”, de Ricardo Vázquez-Prada, a été publié par Espasa-Calpe il y a une quinzaine d´années… Le roman de l´écrivain aragonais est la meilleure narration taurine écrite ces dernières décades. De là le bon critère des Editions Libros Certeza, qui viennent de la publier comme elle le mérite, simplement comme un roman.
“Tres de cuadrilla” pourrait entrer dans plusieurs genres. C´est un roman d´initiation. C´est aussi un roman rural et, en plus, urbain. C´est le roman d´un voyage et aussi un roman picaresque. Et pour finir, une narration taurine si authentique qu´elle ouvre, avec anticipation, le débat entre la fiction et le reportage comme dernière voie narrative du genre. En effet, le lecteur qui est en plus un connaisseur de la réalité taurine se sentira tenté, en lisant, de mettre des noms reéls aux personnages de fiction et de chercher des références dans la vie taurine à de nombreux passages de l´histoire. Le réel imprègne ce texte, surprenant cependant, très original, toujours éloigné des clichés qui enduisent de fausseté et folklorisme la narrative taurine, même celle des titres les plus connus et prestigieux.
Ce texte, au contraire, dont tout taurin certifierait la véracité, nous plonge dans un monde ancien, légendaire, héroïque et picaresque, et, à la fois, miraculeusement actuel. La clé de ce miracle est peut-être due à la connaissance profonde de la part de l´auteur de la réalité taurine. Basée donc sur l´acceptation que le monde des “toros”, de ses héros, les situe naturellement dans un sillon différent, en marge des autres mondes: le sentier mythique sur lequel avancent, aujourd´hui comme hier, les hommes du toreo et du toro.
“Tres de cuadrilla” est, tout bonnement, le grand roman taurin de notre temps. Lisez-le”.
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Dans le journal “La Dépêche du Midi” de Toulouse du mardi 5 août 2008 fut publié cet article:
“Ricardo Vázquez-Prada, à Tarascon”
“Un grand monsieur de la littérature espagnole contemporaine sera l´un des invités privilégiés du Salon du livre de Tarascon, le 15 août. Né en 1942, â Barcelone, journaliste, critique d´art, écrivain, éditorialiste du quotidien “El Heraldo de Aragón”, Ricardo Vázquez-Prada est aussi un grand spécialiste du milieu taurin, qu´il a magnifiquement mis en scéne dans un roman paru en France en 2007, “La Cuadrilla”. Mais un ouvrage plus récent, paru en juin aux éditions L´insomniaque pour la traduction française, devrait retenir l´attention du public, “Dans un village d´Aragon dont je ne veux pas rappeler le nom”. Ce livre raconte comment, en juillet 36, l´arrivée des troupes franquistes précipitera un village aragonais dans l´horreur. Si le village de Ginel est une fiction, le récit s´inspire très fidélement d´événements survenus à partir de juillet 1936 dans le village aragonais de Mediana, non loin de Saragosse. Dans sa conférence, en français, Ricardo Vázquez-Prada abordera ce même thème douloureux, “Mon poin de vue sur la II République et la guerre civile espagnole”. Françoise Blasco-Takali, sa traductrice pour le français, l´accompagnera pour répondre aux questions du public sur son métier, meconnu et pourtant essentiel dans le monde de l´édition”.
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Dans le journal de Pau “La République des Pyrénées” du 26 octobre 2007 Pierre Vidal, journaliste de Radio France et critique taurin, publia cette critique à propos de “La Cuadrilla”:
“Il est, du côté de Saragosse, un milieu taurin qui n´a rien à envier à ceux de Séville ou Madrid. Il posséde sa Mecque, la Misericordia, embuée par des nuages de fumée de cigares sous sa couverture de toile; ses ancêtres comme Nicanor Villalta, l´ami de Hemingway statufié devant les arènes; ses sanctuaires comme le Meson du Toro, aux murs embarrasés de têtes de toros; un public averti et une pléiade de sans grades pittoresques. Ceux là, leurs défaites et leurs victoires, leurs drames et leurs blessures, ils seraient passées à la trappe s´il n´y avait eu “La Cuadrilla”, le roman de Ricardo Vázquez-Prada pour les faire vivre.
Une fiction qui n´en a que le nom, car l´auteur qui a longtemps tenu la rubrique taurine du Heraldo de Aragón -il en fut aussi l´éditorialiste- est un des meilleurs connaisseurs de l´intimité de la planète des toros. Il a bu à sa source: écoutant les banderilleros, voyageant dans les “coches de cuadrillas”, observant les gestes, notant les savoureuses expressions, rapportant les invraisemblables anecdotes.
Ces années d´études sur le terrain font un grand roman. Un des meilleurs du genre. Un récit picaresque qui mêle l´ironie, l´amertume et une farouche volonté de vivre, de triompher. Car c´est le triomphe que cherchent nos trois héros, voleurs de poule auxquels importe peu le prix à payer, fut-il celui du sang.
Pauvres rationalistes que nous sommes, nous n´entrerons jamais dans le monde farceur des “maletillas” qui, sur l´épaule, vont de capeas en capeas combatte des vaches qui savent “le grec et le latin” pour quelques pesettes “au mieux” ou une volée de cailloux “le plus souvent”, jetées par d´irascibles villageois, car le monde est cruel. L´espoir est leur viatique, le toro leur obsession, l´amitié leur passeport, la trahison l´épisode douloureux de leurs errances, la mort une compagne quotidienne.
Au moins ont-ils vécu ces “trois de la cuadrilla”, qui comme Don Quichotte, mais sans Rossinantes, chargent leurs Moulins de la Manche. Ricardo conte leurs rêves, qui -avouons-le- sont aussi les nôtres, même si nous nous n´y sommes pas risqués.-Pierre Vidal.-”
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Dans la page “Toreria.net” (Internet) on pouvait lire ce commentaire:
“Libros Certeza vient de re-éditer le superbe roman de Ricardo Vázquez-Prada (”Tres de Cuadrilla”)…R.V.-P., qui fut pendant plus de 32 ans critique taurin de “Heraldo de Aragón” et auteur de plusieurs autres ouvrages, nous raconte l´histoire de trois apprentis toreros qui choisissent la très dure voie des capéas des villages d´Aragon et de Navarra. Il nous plonge dans l´univers de trois garçons décidés à accomplir leur rêve de devenir matador de toros et dont le destin réservera à chacun un chemin très différent”.
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Un article-entretien publié dans le journal de Toulouse “La Dépêche du Midi” le 15 septembre 2007 (quelques extraits), signé par Anne Sophie Terral, autour de “Los inocentes de Ginel” et sa version française (”Dans un village d´Aragon dont je ne veux pas rappeler le nom”):
“Recontre entre l´auteur, Ricardo Vázquez-Prada et sa traductrice (François Blasco-Takali) autour du livre “Los inocentes de Ginel”.- Une complicité au fil des pages.-
“C´est une complicité au-delà de la traduction qui est née de la recontre entre l´auteur espagnol Ricardo Vázquez-Prada et sa traductrice…”Los inocentes de Ginel” (”Dans un village d´Aragon dont je ne veux pas rapeller le nom”, dans la version française) plonge le lecteur dans un village d´Aragon en 1936, en pleine guerre civile… Ricardo, qui manie bien la langue française, semble se réjouir: “C´est une traduction excelente”, car l´ècrivain avoue qu´il n´est pas toujours facile de laisser son texte aux mains d´un autre…Cependant, au-delà des mots, c´est un passé douloureux que les deux partenaires ont en commun. Françoise, fille de républicain espagnol, a fui avec sa famille dès 1936. Elle raconte: “En traduisant ce livre, j´ai rétrouvé une mémoire qui m´avait été amputée, je récupére mon passé. Il y a même certains personnages du roman qui sont des gens de ma famille, je suis originaire du village dont s´inspire le roman”. Ricardo poursuit: “Toutes les familles espagnoles ont souffert de la guerre civile…Plusieurs personnes sont venues me voir en me disant: l´histoire de Pilar (l´héroine) c´est l´histoire de ma mére”.
Dans “Los inocentes de Ginel” c´est donc l´histoire de tous les villages espagnols qui nous est contée. Le témoignage d´un conflit qui a coupé l´Espagne en deux, mais qui a aussi pris dans ses filets “de nombreux innocents qui ne savaient ni lire, ni écrire”, insiste l´auteur. “C´est à eux que j´ai essayé de donner la voix dans ce roman”, reprend-t-il. Enfin, depuis quelques années, Ricardo voit la jeunesse de son pays dans le besoin de récuperer sa mémoire historique: “On assiste à un phénomène très intéressant. Sous Franco, il était mal vu de parler de politique et de la guerre civile. Les nouvelles générations creusent dans le passé de leurs familles”. Un passé dans lequel nous pourrons plonger à notre tour, gràce à la traduction…”.